Vivre sans résistance

En électricité, on définit la résistance comme la propriété d’un composant à s’opposer au passage d’un courant électrique avec comme conséquence la production et/ou la perte de chaleur. Rassurez-vous, je ne vais pas me lancer dans un cours de physique. Mais ce principe est juste une illustration d’un phénomène spirituel qui porte le même nom : la résistance.

Il existe dans la vie, une sorte de courant qui peut être comparé au courant électrique : le flux des évènements qui s’enchainent par exemple dans votre vie entre votre lever le matin et votre coucher à la fin de la journée. La résistance serait alors définie comme la manière dont vous vous opposez au déroulement des évènements que vous rencontrez, parce que les choses ne se passent pas comme vous l’auriez souhaité.

L’analogie avec l’électricité est d’autant plus intéressante qu’il vous faut utiliser de l’énergie pour pouvoir résister à ce  qui se passe autour de vous. Une énergie que vous ne pourrez plus affecter aux autres actions qui sont pourtant très importantes pour vous.

La résistance a une conséquence inévitable : la sensation d’être bloqué. Nous avons l’impression que nous n’avançons plus. Les choses stagnent. Il n’y a pas eu de progrès depuis bien longtemps. Le courant de la vie s’est arrêté dans un domaine précis ou dans la vie en général.

La résistance se manifeste aussi dans notre corps : c’est une énergie négative qui produit la maladie. Cela a été scientifiquement prouvé que les maladies que nous manifestons dans notre corps sont la plupart du temps le résultat de la résistance que nous avons manifesté pendant trop longtemps contre le courant de la vie.

Jésus-Christ nous conseille de ne pas résister aux évènements et aux gens. Il dit dans Matthieu 5 ; 39 : « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. » Présenter l’autre joue n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire, cela démontre de la puissance : la puissance de choisir quelle réaction avoir, plutôt que d’agir sans réfléchir, se laisser emporter par le feu de l’action.

Bruce Lee le dit d’une autre manière : « Tu dois être informe, comme l’eau. Quand tu verse l’eau dans un vase, une tasse ou une bouteille, elle devient le vase, la tasse ou la bouteille… Deviens comme l’eau mon ami.

Notre ego a une tendance naturelle à résister à tout ce qui ne se passe pas comme nous l’aurions souhaité. Parfois même il résiste lorsque les choses se passent exactement comme souhaité, mais je ne vais pas m’étaler sur ce point-là aujourd’hui. Restons dans le domaine de notre réaction lorsque les choses se passent « mal », c’est-à-dire autrement que ce que nous aurions voulu.

Résister aux offenses des autres. Remède : le pardon.

Le plus évident des cas, c’est lorsqu’il nous arrive de résister à ce que les autres nous ont fait. Nous gardons rancune. Nous sommes blessés par le mal, la trahison, l’humiliation, l’insulte. Nous sommes rongés de l’intérieur. Non, deviens comme l’eau. Pardonne. Tourne la page, oublie. Pardonner ne veut pas dire faire semblant de ne pas avoir eu mal. Ça ne veut pas dire que l’autre a gagné. ça ne veut pas dire que tu ne dois pas t’exprimer et dire que tu souffres ou dire à l’autre qu’il a mal agi. Pardonner c’est juste comprendre que l’énergie de la rancune pourrait nous être plus utile si elle était orientée ailleurs, vers une action plus positive. Nous pouvons dire à l’autre qu’il nous a fait du mal, sans pour autant être en colère.

Résister à soi-même. Remède : l’acceptation.

Il nous arrive aussi de résister à ce que nous ressentons. Lorsque nous n’aimons pas une chose, nous voulons faire semblant du contraire. Et nous créons de la résistance : c’est-à-dire que nous consommons beaucoup d’énergie à tolérer tet à nourrir quelque chose que nous n’aimons pas, plutôt que de reconnaitre que nous n’en voulons plus, alors que cette énergie aurait pu servir à créer ce que nous préférons. Nous résistons à notre désir de rompre et de divorcer alors que la relation est pourtant morte depuis longtemps. Nous résistons à notre désir de changer de boulot, de changer notre vie dans les domaines qui stagnent. Nous tolérons les mauvaises choses. Non, sois comme l’eau mon ami. Si tu as le sentiment que tu n’aime pas (ou plus) une chose, change là. Dirige-toi vers ce que tu aimes. Coupe les ponts avec ce que tu n’aimes pas. Si tu n’agis pas, cette énergie négative que tu accumules par ta résistance finira par se manifester comme une maladie dans ton corps. Et là, celui-ci te présentera deux choix : ou tu changes, ou tu meurs.

Résister aux obstacles.  Remède : la résilience.

Quoi qu’il se passe, vous pouvez agir sans résistance. Vous pouvez laisser couler, laisser l’énergie circuler. Vous pouvez laisser couler l’embouteillage dans lequel vous êtes pris. Vous pouvez laisser couler l’échec, la chute. Vous pouvez laisser couler la pauvreté, l’infirmité, l’injustice. Sois comme l’eau mon ami. Lorsque l’eau qui circule rencontre de la résistance, elle se fraie simplement un autre chemin. Prends un peu de hauteur par rapport à ta situation. Tu verras qu’il y a toujours quelque chose que tu peux utiliser pour changer les choses et faire quelque chose de positif, quel que soit la catastrophe qui s’est abattue sur toi.

Résister au temps qui passe. Remède : la présence.

Voir le temps passer est un sujet de stress permanent. Dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, nous n’avons jamais assez de temps pour faire tout ce que nous devons faire. Les journées, les mois, les années ont l’air de plus en plus court. Ils ne sont pas plus courts qu’il y a mille ans. Nous sommes juste plus emportés par la notion du temps que les hommes qui ont vécu il y a mille ans. Le présent est le seul moment qui existe. La seule réalité que nous possédons. Je ne vais pas trop m’étendre sur cette notion ici puisque j’en ai parlé dans la publication d’hier.

Résister aux opinions des autres. Remède : la transparence.

Lorsque les gens vous critiquent injustement ou vous pensez qu’ils vont vous critiquer sans fondement, imaginez-vous être transparent à leurs critiques. Chez moi on dit que l’insulte proféré contre toi ne se collera jamais sur ton front. Soyez comme la plume du canard : laissez les opinions des autres glisser sur votre personne sans vous affecter. Vous n’êtes pas obligé de réagir. J’ai écrit un peu plus sur ça dans cette publication.

La transparence, c’est aussi le fait de n’avoir rien à cacher, parce qu’on sait que rien de ce qu’on fait n’est nuisible aux autres. Une réaction négative n’est que la conséquence des pensées négatives de l’auteur de la réaction.

Résister à la vie. Remède : l’abandon.

Un dicton populaire dit : « l’homme propose, Dieu dispose ».  Oui, il y a aura toujours des imprévus dans votre vie. Mais ça ne sert à rien de s’énerver ou d’être frustré chaque fois que cela arrive. C’est un comportement enfantin. Vous devez intégrer une fois pour toute que ce dicton est une vérité. Vous devez décider une fois pour toutes que vous n’avez pas toutes les cartes en main. Et que ce n’est pas plus mal! Que la vie aura toujours plus d’un tour dans son sac. Plus tôt vous vous approprierez cette vérité, plus tôt vous ferez la paix avec la vie. Vous oserez alors vous abandonner entre les mains du Divin avec confiance.

Plus la résistance est faible, plus le courant électrique peut circuler efficacement. Plus vous abandonnerez votre tendance à résister à ce qui est, plus vous permettrez à la vie de circuler pleinement dans votre vie. Plus aussi la vie fera de grandes choses à travers vous. Car il ne s’agit pas de ce que vous pouvez faire, mais de ce que la vie peut faire à travers vous. Soyez comme l’eau, mon ami.

Publié par francymakanzu

Passionné de développement personnel, c'est dans ce domaine généralement que je publie des articles sur Internet